La forêt
J’aimerai ne plus laisser la haine éclater dedans moi à n’importe quelle heure de la journée ou de la nuit. J’y suis totalement assujetti au final. Elle prend le dessus sur mes pensées et m’empêche de dormir souvent. Je n’arrive plus à retrouver mon calme. Je baigne littéralement dedans.
Je me dis que pour arrêter d’en ressentir il faudrait que je ne laisse plus personne rentrer dans mon coeur car ils y foutent trop la merde. Tout le temps je me fait berné en pensant que cette personne et bienveillante et bonne mais toujours je suis déçu. Ne plus laisser personne n’y entrer me laisse dans la solitude. Mais je préfère ça au final, mieux vaut être seul que retourner vers ses agresseurs. C’est vrai au final : ce serait bizarre de se faire frapper au visage quelqu’un et puis ne pas lui en tenir rigueur, alors pourquoi je devrais laisser les gens m’atteindre par leur remarques, leur mauvaise énergie, et ne par leur en tenir rigueur.Je dirais même qu’attendre que la vie soit toute rose sans jamais de conflits c’est être naïve, mais se laisser dépasser par eux c’est encore pire.
A vrai dire j’en ai marre de me battre contre toute cette haine qui m’entoure et je ne sais plus comment ne pas la laisser gagner.J’aborde le problème sous tous les angles mais je n’ai plus de stratégie.
Je ne pense pas que la haine soit une mauvais sentiment qui ne faut jamais ressentir. Je pense même que c’est sain au final de ressentir de la haine, comme la peur qui nous maintiens en vie en nous injectant une dose d’adrénaline quand la situation est intense. Tout ça pour dire qu’il faut que j’apprenne à la maîtriser plutôt que d’essayer de l’anéantir en moi. Comme la peur.
Peut-être que la haine devrait plutôt être utilisé comme piqure de rappel. Car lorsque la personne qui nous a frapper est le seul visage qu’on connait dans cette foret sombre où il n’y a que nous deux, ça peut être difficile de ne pas retourner vers cette même personne de peur d’être perdu dans cette la forêt. Je pense qu’au lieu de céder à la peur, la haine qu’on éprouve pour notre agresseur doit être la source du courage qui nous pousse à partir de notre côté, seul, dans la forêt.